Marie Elisabeth Rubin est née dans la Bresse bourguignonne en 1961. Petite fille, elle dessine, bricole et jardine auprès de son papa ingénieur agronome. Elle effectue toutes ses études à Paris et, après son bac sciences, réussit le concours d’entrée à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Elle finance ses études en faisant des portraits à la demande. Elle en ressort quatre années plus tard pleine d’idées et diplômée en design industriel. Pour son mémoire, Roger Tallon, le designer du TGV, l’épaule dans son travail sur les aides à l’innovation pour les indépendants.

Après quatre années dans une agence de design à Lyon, elle est la première femme designer indépendante en Rhône-Alpes. Connue sous le nom d’Elisabeth Rubin, elle remporte alors de nombreux concours, expose à l’étranger, fait des conférences. Elle crée ainsi de nombreux produits innovants pour l’industrie (Dynastar, Scubapro, Calor, Kodak) avant de se lancer dans l’innovation culinaire en créant la société Deliza en 2009. La même année, elle est nominée au grand prix de l’Innovation de la Ville de Paris.

Comme elle dit souvent, son premier outil est le dessin, ou plus exactement le croquis, qui permet de concrétiser plus rapidement sa pensée. De ses croquis spontanés imprécis apparaissent des solutions formelles qui surgissent de l’inconscient.

En parallèle, elle passe son temps à gribouiller pour son plaisir, à capter l’éphémère : le chaos, la danse, le feu, l’eau en mouvement, explorant les corrélations entre sentiments, gestes, traces et perceptions.

Suite à une conférence sur la pensée visuelle qu’elle donne à l’ENS sciences à Lyon en 1998, elle est sollicitée pour y donner des cours de dessin. Elle y enseigne son approche personnelle du dessin spontané, pour stimuler la pensée et la création.

A partir de 2000 elle enseigne à Paris : à l’ENSAAMA (École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Arts) en Master Innovation à Arts et Métiers Paristech.

Depuis 2020, elle se consacre entièrement au dessin, installée à la campagne à une heure de Paris. Elle prend du recul sur le développement industriel et technologique auquel elle a participé en s’inspirant de la nature et de ses bouleversements.

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